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Cie Chute Libre | Annabelle Loiseau et Pierre Bolo

chute libre : cadere (choir, cadence) / liber (ingennus «né libre»). En physique, étude idéale du mouvement d’un corps soumis uniquement à son propre poids. Dans l’imaginaire, allégorie de la danse hip hop. 

La compagnie existe depuis 2005 et compte aujourd’hui une douzaine de créations.

Les chorégraphes Annabelle Loiseau et Pierre Bolo ont développé leur démarche artistique avec une trentaine
d’artistes danseurs mais aussi éclairagistes, musiciens, comédiens, circassiens, photographes...
Leur écriture se situe entre abstraction et narration, le travail est axé sur l’interprétation de la danse. La primeur est au vocabulaire chorégraphique hip hop. L’espace et la lumière composent les instants et les ensembles. La Cie Chute Libre souffle de la musicalité, du muscle et de l’allure, du postural, du geste dansé, du groove, des élans chorégraphiques, de la réflexion et de l’instinct. « Les bboys sont des danseurs du défi , pourquoi pas dans l’écriture... »  Jusqu’en 2012, un premier chapitre de spectacle explore l’intérieur et l’intériorité dans un décor significatif, révélateur d’une danse qui change ses appuis et pirate le quotidien : Living Room, Génésis, Duo(s), La Cuisine de Pan. Depuis 2013, le plateau est libre des conventions « boîte noire », dégagé, épuré, traversé par une lumière primordiale. Cela permet de mettre en relief le théâtre, son architecture, ses instruments. L’espace devient ainsi le décor premier où le mouvement est essentiel : DRAFTERS, MADMEN, FLASH PLAYERS.  En 2016, le succès de la création IN BLOOM, Un Sacre du Printemps, vient conforter le virage de la signature chorégraphique impulsé par Annabelle Loiseau et Pierre Bolo. Puis, l’édition 2017 du festival d’Avignon a fait la part belle aux représentations de FLASH PLAYERS. Le duo a su trouver sa place dans l’univers chorégraphique Hip Hop et auprès du public. Cette identité forte et singulière de la mise en scène de la danse hip hop se joue aujourd’hui en France et à l’étranger.
L’horizon est assurément danse et résolument hip hop...

ANNABELLE LOISEAU
Chorégraphe, danseuse interprète, enseignante, diplômée d’état (Cie Malka, Cie s’poart, Cie Gilschambert, CCN La Rochelle, Kader Attou, Cie Zarhbat, Le Labo, Cie M’Bira )
«...Alors, comment parler de danse ? Pourquoi énoncer la danse ? Je suis danseuse, chorégraphe, j’ai cette approche physiologique des choses. M’exprimer au-delà de cela ne me semble pas d’un énorme intérêt. Je suis rapidement limitée, puis agacée. Enfin, je suis émue par l’ineffable courage du corps à tenir tête à l’éloquence. L’attente n’est pas adaptée, moi je danse. « L’arc en ciel s’apprécie sans le concours des sons » dirait le poète. J’admets des limites à ma déclaration. 
Notre satiété n’est pas comblée puisque nous avons besoin de mettre en scène. J’aurais un goût pour des dynamiques, des choses puissantes, de la fragilité, des élans torturés. Et je voue un kif infini à la posture du corps humain. Qu’il soit statique ou en mouvement, il me parle. Voila ce qui me guide...»

PIERRE BOLO
Chorégraphe, danseur interprète, comédien, formateur (CDN de Normandie Rouen , David Bobee - CCN La Rochelle, Kader Attou, Cie S’poart )
«...Mon travail implique la scène et, sur le sujet, tout est à faire, c’est un chantier permanent. J’ai longtemps abordé les spectacles par l’univers de personnages qui stimulaient un état, un cocon, dans lesquels mon corps libérait sa partition.
Le théâtre m’a suggéré la relative superficialité de s’en contenter. Interpréter les personnages consistants de Shakespeare ou de Victor Hugo a révolutionné mon approche. Ces auteurs ont le verbe. Que proposent le corps et
l’espace scénique ? Comment s’articulent les courants d’air, le mouvement ? Quelle dynamique dessinent-ils ? Des contrepoints, du contraste, émergent le relief. Quelles cimes atteindrons-nous ? Depuis la face jusqu’au lointain, la
lumière étend la profondeur. Créons nos abysses ! Quelle apnée, quel souffle permettrons-nous ? Le regard, la main, l’attaque de l’interprête transpirent à l’instant d’une torsion unique. Elles emettent une note libre et composent la vie du spectacle. Le geste et l’attitude sont nos phrases. Le silence des postures est une précieuse musique. Tendez l’oreille...»