Né en Martinique, Jean-Hugues est un danseur, chorégraphe et instructeur certifié de Hatha Yoga.
Il commence sa formation de danseur à Paris puis part aux Etats-Unis pendant 10 ans. Il devient le co-fondateur de la compagnie Sanza Nemo. Jean-Hugues Miredin va alors présenter ses œuvres chorégraphiques à New-York dans les studios de Merce Cunningham, au Dance Space Project, au World Trade Center Festival et au Red Shoes Projet. En 2000 il s’installe à Copenhague Danemark, où il travaille entre autres avec la chorégraphe Danoise Camilla STAGE.
En 2015 il revient en Martinique et fonde avec Laurent Troudart la compagnie ART&FACT et crée neuf pièces chorégraphiques. En 2020 il prend part à la création de KOLECTIF13, un collectif de danseurs et chorégraphe vivant en Martinique, lauréat du projet “Mondes Nouveaux”
@Peggy Leblanc Fargue
Chimen Chyen
Projet
« Chimen Chyen » est un solo chorégraphique de Jean-Hugues Miredin qui explore les thèmes du départ, de l’adaptation et de la construction identitaire à travers son propre parcours de la Martinique à l’Europe. S’appuyant sur la pensée d’Édouard Glissant, notamment son concept du « droit à l’opacité », ce solo revendique la richesse des récits fragmentés, non linéaires, et la complexité des trajectoires individuelles.
Le titre, emprunté à une expression créole, désigne un chemin sinueux, imprévisible, qui privilégie la dérive à l’efficacité. À travers un langage chorégraphique mêlant abstraction, mémoire et improvisation guidée, Miredin déconstruit les repères et entraîne le spectateur dans un espace poétique, mouvant et volontairement ambigu.
Utilisant des éléments scéniques recyclés d’anciennes créations (costumes, musiques, accessoires), détournés de leur fonction initiale, l’artiste crée des fausses pistes et multiplie les lectures possibles. Ce processus, à la fois ludique et engagé, devient un geste politique : revendiquer le droit de ne pas être entièrement compris, de rester multiple et insaisissable.
« Chimen Chyen » est une traversée sensible, un périple intérieur entre territoires vécus et imaginés, entre récit personnel et mémoire collective, à la recherche d’un espace de liberté chorégraphique et existentielle.