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Cie La Mangrove - Hubert Petit-Phar et Delphine Cammal

Hubert Petit-Phar débute ses études chorégraphiques à l’école Joseph Russillo à Paris avec Régina Rils et Alvin McDuffie qui le guideront vers Mudra International. Il y suivra un corpus pluridisciplinaire de 1983 à 1986 sous la direction de Maurice Béjart. Danseur à Mudra Junior de 1985 à 1988 (direction Jan Nuts), il sera également interprète dans des compagnies en Hollande (Black Vibration) et collaborera avec plusieurs collectifs en Belgique.
De passage en Hollande, il fera une rencontre déterminante en la personne de Félix White, (cie Katherine Dunham), chorégraphe américain. A ses côtés, il explore une nouvelle démarche esthétique.
Danseur au Dance Theater of Harlem de 1988 à 1992 sous la direction d'Arthur Mitchell, il traverse différents courants chorégraphiques : Balanchine, Billy Wilson, Jérôme Robbins, Geoffrey Holden, Robert North…
Il participera en tant qu’artiste invité à l’opéra « Porgy and Bess » au Metropolitan Opera.
Il construira son écriture chorégraphique avec Bessie Schoenberg pendant ses années à New-York, et sera également interprète au Vermont Ballet et au Contemporary Ballet (direction J. Brown).
De retour en France, Hubert intervient dans différents centres de formations tout en continuant son parcours de danseur : Compagnie In Vivo, Calabash…
Il chorégraphie pour plusieurs compagnies et centres de formation en France et en Europe : Cie For Nuts, Ballet School of Zurich, Dance Academy of Tilburg, Cie Lullaby...
Il se lance dans un processus de recherche sur la Culture Jazz et son rapport au monde Contemporain.
IL obtient son D.E puis son C.A. Hubert est intervenu pour les ERD au CND, a été formateur au D.E au PESMD de Bordeaux, au PESMD de Poitiers, au Cefedem de Nantes.
Il crée avec Delphine Cammal la compagnie la Mangrove en 2007 où ils développent ensemble les passerelles entre la Guadeloupe et la Seine-Saint-Denis à travers des projets de création et des projets de territoires.
Il s’appuie, s’inspire d’oeuvres littéraires de Maryse Condé, d’Edouard Glissant pour ses créations.
En parallèle de son parcours de chorégraphe, Hubert intervient actuellement dans les cycles de formations professionnelles pour la Région Guadeloupe.

Après des études en histoire de l’art/ archéologie, Delphine Cammal débute sa formation chorégraphique auprès de Raza Hammadi (Ballet Jazz’Art) puis étudie avec Anne-Marie Porras à Montpellier, où elle obtient son Diplôme d’Etat en 2002. Tout en continuant à découvrir le Jazz (Matt Mattox, Géraldine Armstrong, Patrice Valéro…), elle décide de se former à d’autres techniques : Cunningham, Limon, Martha Graham (Martha Graham School of New York). Médaillée de bronze et d’argent en contemporain au Concours International de Biarritz en 2001 et 2003, elle sera interprète dans les compagnies Ose, Emoie, Djilli, En Marche et Premier Temps.
Sa rencontre avec Odile Duboc lors de « La Pierre et les Songes » en 2009 et l’étude des Trois Boléros lui fera prendre un virage dans sa conception de l’écriture chorégraphique.
Depuis sa première recherche en 2008 « Projet Zohar », pièce sur la barbarie nazie ; elle s’associe à d’autres artistes- universitaires comme Jessica Orsinet avec « Origin(elles) » en 2011 et « Farley Mattchett » création 2014, sur la Justice et la peine de mort. Elle travaillera avec la Plasticienne Ulrike Vidalain sur la violence et l’acte de résilience dans la pièce « L’échappée ». En 2015 , c’est à travers la littérature et l’auteur G.G Marquez qu’elle écrit« El extranjero » allégorie de la démocratie.
Elle crée avec Hubert Petit-Phar la Compagnie la Mangrove en 2007 et signera avec lui 8 pièces en tant que Dramaturge ou chorégraphe.
Le travail transdisciplinaire est primordial : Danse/ Musique vivante, Danse/ Arts plastique, Danse/ Vidéo et en enfin Danse/ Littérature. Ces rencontres sont vécues comme des interactions dans le processus de recherche.
Depuis 4 ans, Delphine Cammal travaille sur la conception In Situ afin d’approfondir une recherche Sur OEuvre/ Espace public, Corps dans la ville.
Elle intervient dans des ateliers, workshops en France et à l'international (Brésil, Colombie, Canada, Roumanie, Pologne, Italie, Niger, Bénin…).
En parallèle de son parcours d'artiste, Delphine Cammal développe une réflexion sur la production culturelle et la transformation de la société. Elle obtient un Master 2 à Paris Dauphine en Management des organisations culturelles en 2015.
Observant les fragilités et les forces spécifiques aux artistes ultra-marins, elle crée en 2019 « Rhizome », dispositif d’accompagnement des structures chorégraphiques Guadeloupéenne en production, structuration.

La compagnie a été créée en 2007. La mangrove, cet écosystème fragile où l’on peut se perdre et se libérer, ce « Tout-monde » (Édouard Glissant), espace envisagé par Delphine Cammal et Hubert Petit- Phar comme un lieu de confrontation, là où les racines se mêlent, s’adaptent, laissant des ouvertures possibles, des échappées nécessaires.
Influencés par la poésie et la mythologie, par l’Histoire et l’évolution de la société ; ils explorent pour chacune de leurs pièces les thématiques de la résilience et de l’identité.
Le travail sur le rapport Homme(s) / Territoire(s), les frontières, les flux et la mémoire innervent leurs processus de création. « Frontières esthétiques, politiques, symboliques » : Les 2 chorégraphes questionnent le rapport des frontières, le centre, les polycentralités, le lointain, la porosité, avec comme point d’orgue l’urgence de travailler à lutter collectivement contre les replis notamment identitaires.
Evoluant entre la Seine-Saint-Denis et la Guadeloupe, La compagnie construit des projets de territoires notamment auprès de scolaires et de femmes.